Si nous échouons ici, il n’y aura plus aucune chance” : cette saga de jeux vidéo vieille de plus de 30 ans a vécu une crise particulièrement difficile
Si nous échouons ici, il n’y aura plus aucune chance
Renouveler une licence de jeu vidéo pour qu’elle traverse efficacement les années, c’est pas une mince affaire… Un hérisson bleu en a fait les frais, et le dernier épisode a marqué un gros risque.
Alors qu’il a pourtant les “jambes” pour prendre n’importe qui de vitesse, Sonic est un peu à la traîne en matière de jeu vidéo, et ce depuis des années… Le célèbre hérisson bleu a mal géré le virage de la 3D (à l’inverse de Mario) | cherche tant bien que mal à renouer avec le succès ! Dans ce contexte, Sonic Frontiers, dernier opus en date, marque une étape importante. Malgré une réception critique toute relative (entre 60 et 75 selon les plateformes sur Metacritic), la mascotte de Sega tente pour la première fois le pari du monde ouvert et ça paie. “La Sonic Team s’en sort sans pour autant parvenir à éviter tous les écueils qu’un tel changement impose, à commencer par la répétitivité de l’aventure, une technique perfectible et une caméra mise en difficulté”, avons-nous écrit sur notre test, en 2022.
Quitte ou double
Transformer une licence culte, historiquement super linéaire, en monde ouvert, ça doit être un sacré challenge ! On en a désormais la preuve. Sega Japon a récemment publié une longue interview sur le sujet, avec trois développeurs de Sonic Frontiers. Grâce à la traduction d’un internaute (super_ult) sur X, on apprend que l’équipe japonaise a fait face à un sentiment de crise. Cette pression, Takashi Iizuka, leader de la Sonic Team, la décrit en quelques mots lourds de sens : “Nous devions élaborer quelque chose de nouveau. Si nous avions échoué ici, il n’y aurait eu plus aucune chance”.
Pas d’improvisation
Une crise que l’on doit à plusieurs facteurs. D’abord, l’amélioration du moteur “Hedgehog Engine”, normalement conçu pour gérer des niveaux linéaires, en parallèle du design des zones ouvertes ! Ensuite, l’élaboration même de ces zones, avec un équilibre à trouver entre action, plateformes et énigmes. Après tout, créer un open world, ça ne s’improvise pas… Au final, Sonic Frontiers aura demandé 5 ans de production et 120 développeurs. Pour le prochain volet, l’objectif est de rendre la formule encore plus “fun”. On espère donc que le hérisson bleu reprendra de (bonnes) couleurs.